Les joyeux branquignoles

Jeudi aprem, petite séance grimpe en salle, où j’ai beaucoup…parlé, avec un jeune compagnon de cordée.

 Nous évoquons les sensations ressenties lors de la réussite d’un projet, et c’est là que je lui narre  ma dernière grande satisfaction en falaise avec la réalisation de « Neuneu land » à la Combe, voie que je qualifie de « pas dure, mais avec un mouvement final qui m’a enthousiasmé, comme quoi la cotation n’est qu’un paramètre parmi tant d’autres en grimpe » ;

Valentin me demande la cot’, je lui dis que ça doit tourner autour de 7c, ce qui ne manque pas de le surprendre : »7c, facile ?!? ». ça fait un peu le mec qui a les chevilles qui enflent, or pas du tout !!!

Argumentations :

-          Déjà, en terme d’histoire de la grimpe, le 1^er 7c doit dater de 1975 (c’était il y a 43 ans !!!), le premier 8a de 1977. On navigue donc dans des cotations ultra banales !!!

-          Ces cotations sont à la portée de tout grimpeur qui s’investit régulièrement dans l’activité : pas besoin de don spécial, juste une bonne dose de motivation. Et l’avènement des salles a sérieusement facilité l’accès à ce genre de difficulté.

-          Nous (moi et pas mal de potes) avons été de joyeux branquignoles qui , avec une approche totalement folklorique de l’activité, ont navigué dans les derniers  échelons du 8^ème degré. Etions nous des sportifs de haut niveau ? certainement pas !!! Le haut niveau, c’est un sacrifice, une religion, un sacerdoce, nous, on était très loin de tout ça. Alors, très franchement, jusqu’à 9a, la performance n’est que relative

-          On voit pas mal de quinquagénaires continuer de fréquenter des voies de 8b à 9a : c’est bien le signe que même ces degrés là ne représentent pas un niveau insurmontable. Le jour où, dans une finale de 100m, vous verrez un gars de plus de 50ans sur la ligne de départ, prévenez moi…

-          Je pense qu’avec le 9b/9c, niveau atteint uniquement par quelques individus ultra préparer physiquement et mentalement, comme cela est la règle dans tous les autres sport (et l’olympisme y est pour beaucoup),  on est rentré dans la catégorie « professionnelle ». En dessous, c’est de l’amateurisme !

Donc oui, ramené à l’histoire de la grimpe, 7c, ce n’est pas grand-chose ! Et c’est pas pour autant que je ne morfle pas dans les 6c dévers de la salle !!!