Jacques et les grimpeurs
Dans les années 80, Jacques Higelin, à travers ses chansons, a été une source d'inspiration pour de nombreux équipeurs en quête de nom de voie : "seul Nassimo..." (Cavaillon), "Alertez les bébés", "le minimum", "No man's land" (Buoux) , "Champagne" (Loubière) et tant d'autres !!!
Parce qu'Higelin, c'était le gars "hors système" dont l'état d'esprit correspondait si bien aux grimpeurs de l'époque : un peu baba cool, un peu anar, un peu rebelle, un vrai insoumis bien avant l'heure.!!!
Car oui, il fut un temps où grimper, et le mode de vie qui allait avec, signifiait autre chose que "croîter 1 voie dans le topo avant de passer à la suivante".
"Croîter" : j'exercre ce terme, je le vomis tellement il m'indispose. Une voie ne se croîte pas, elle s' apprécie, s'enchaîne, laisse indifférent, fait peur, mais surtout pas ce terme mediatique de merde repris en coeur par toute la nouvelle génération :... je suis vieux et j'assume !!!
Alors, avant l'oubli définitif de ce grand homme, je vais, une dernière fois peut être dans ce milieu consummériste de l'escalade, utiliser les paroles d'une chanson d'higelin... En fait, non, ce sera deux noms tirés de deux chansons : "la nuit promet d'être belle" (première paroles de "Champagne") et "regarde les baleines passer" (chanson "encore une journée d'foutue"). Parce qu'il le vaut bien !!!
Et réussir ces deux itinéraires (dévoilés prochaînement) devrait, je l'espère, vous procurer bien plus d'émotion que le simple fait de cocher leur nom sur un topo !