Histoire d'un nom...
"No pasaran", la voie du Chatelet évoquée précédement, a un nom qui a de multiple références :
Déjà, ça veut dire quoi, "No pasaran" : Ils ne passeront pas ! C'est en fait le "slogan" des républicains espagnols contre le général Franco (l'extrème droite) et finalement...les fachos "Pasaran" !
"No pasaran", ce fut aussi, et c'est là que commence l'histoire de cette voie, le cri de guerre des ecologistes menés par Eric Pététin, en vallée d'Aspes (pyrénées françaises) qui s'opposaient à la construction du tunnel du Somport dans les années 90... et qui fut construit !!! Finalement ...les camions "pasaran" ! (quel cynisme)
Mais pourquoi ce nom, ici, à Bouilland ? Parce que dans les année 90, JB (Jean Baptiste Capicot) est devenu guide dans les pyrénées. Il faut savoir que JB vient de ... Vignolles, plaine de Saones (on est loin de la haute montagne !), mais papa Capicot à des origines palloises. Baptiste a toujours eu la culture pyrénéenne en lui...
Lors d'un été au mileu des années 90, je le rejoins dans la vallée, à Etsaut. Je découvre le repère de ce groupe opposé à la construction du tunnel (et du passage des milliers de camion qui se profile à l'horizon) : "La goutte d'eau", un bar logé dans l'ancienne gare...
Notre objectif est bien sûr de grimper, c'est ainsi que je réaliserai ma première ascension de la voie du Spigolo (en libre SVP !), aux petites aiguilles d'Ansabère (la première en libre revient à Serges Casteran, l'équivalent (avec les frères Ravier !) de Dieu dans les Pyrénées !!!)
Le spigolo, c'est ça :
Ou ça, sous un autre angle :
On est d'accord, c'est trop beau. Les dernières longueurs sont magistrales (j'y retournerai une deuxième fois quelques années plus tard ...).
Alors, vu qu'à cette période, on équipait au Chatelet, il était normal qu'une voie rende hommage à ces résistants.
Et si vous réussissez la voie et que vous... "Pasaran", dites vous que... finalement, vous êtes dans la continuité de l'histoire !!!!