Parlons donc écologie...
Pour évoquer le lien entre humains (et donc grimpeurs) et environnement, je vous propose de procéder à un "découpage" virtuel de l'humanité en différentes catégories, chacune ayant un rapport différent à la nature. J'envisagerai donc dans cet article l'existence de 3 groupes: La masse, les pures lumières et les usagers. Comme nous le verrons, ces catégories entretiennent des liens très étroits, la gamme de sentiments allant de l'indifférence à la haine en passant par le mépris ! Bienvenue dans un monde meilleur !
- la masse : Malgré la connotation négative du terme, ce groupe représente la grande majorité des humains ! Ceux qui s'en foutent, qui ne sont dans la nature, au mieux, qu'une ou deux fois par an. Ce contact avec le monde "sauvage" va se résumer à quelques jours sur une plage et/ou sur une piste de ski. Cela, bien sûr, s'ils en ont les moyens financiers ! les autres se contenteront d'un environnement urbain où l'écologie est loin d'être une priorité. La masse, comme nous le constaterons plus loin, a, c'est une évidence, un impact écologique considérable... Pour finir, nous pouvons affirmer que La masse est globalement méprisée par les autres catégories. ça commence bien !
- Les pures lumières : J'aurais pu aussi les appeler les gardiens du temple. La NATURE est leur religion, et, en tant que telle, ils la sacralisent. Ils ont chacun leur idole, animale ou végétale. La masse, directement, ne les concernent pas, ce n'est pas la "racaille" du 9-3 qui va arracher une orchidée protégée ! Les usagers les enquiquinent beaucoup plus (nous en reparlerons) car là ils sont obligés de côtoyer des individus qu'ils détestent le plus souvent, ce qui les amène à faire des concessions, ce qui n'est pas dans leurs habitudes ... Les pures lumières, pour défendre leurs convictions, n'hésitent pas à faire preuve d'agressivité (j'ai quelques beaux exemples en tête), ce qui n'est pas un problème car Homo sapiens n'est pas une espèce protégée...
- Les usagers : Là, il me faut définir deux sous-classes: 1- Les usagers à fort impact : Il s'agit de tous ceux qui utilisent l'environnement comme source de revenus. La masse est leur principale clientèle, car il faut: - la loger , et là interviennent les promoteurs, constructeurs - l'alimenter: c'est le rôle des agriculteurs, éleveurs,... - lui fournir de l'énergie: ERDF et Total, je vous salue ... On l'aura compris, ces usagers à forts impact sont détestés par les pures lumières, mais aussi par la sous-classe suivante, j'ai nommé : 2- Les usagers à faible impact: C'est NOUS, les gars !!! Nous, et tous ceux qui pratiquent ces fameuses activités de pleine nature. Ces usagers sont des transfuges de La masse (Eh oui, contrairement aux lumières qui ont le gène et se le transmettent, moi, je viens d'une famille où on partait dans les années 70 sur la Costa Brava en vacances), ce qui horripile les pures lumières ! Ces derniers trouvent souvent en nous des cibles "faciles" (bien plus faciles à attaquer que les ultra puissants usagers à fort impact, vecteurs pourtant de dégâts avérés !). En fait, les pures lumières détestent le fait que nous empiétions sur leurs "plates bandes". Pourtant, JAMAIS une activité de pleine nature n'a fait disparaître la moindre espèce. Si vous pensez que oui, prouvez le moi... Au contraire, concernant l'escalade, je suis convaincu, preuves à l'appui, que cette pratique est source de biodiversité: de cela, je vous reparlerai dans un prochain article... Finalement, les pures lumières n'apprécient pas grand monde (même entre eux, ils ont du mal à se supporter, tel "adorateur du faucon" détestant tel "fan du grand duc" !!!). Ils disent souvent qu'ils ne veulent pas mettre la nature sous cloche, mais à force de répéter ça, on finit par ne plus les croire et eux finissent par le faire !
Vous l'aurez compris, avec l'écologie, on est loin du monde des Bisounours : d'ailleurs, en voilà une d'espèce qu'il faudrait protéger !!!